Cahier de recommandations techniques
Document non contractuel au service des auto-constructeurs
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Une maison en terre est une maison vivante qui régule chaleur et humidité,
absorbe les sons, les champs magnétiques et les odeurs…
des murs en terre sont des murs solides, porteurs et résistants…
mais pour que ces qualités soient efficientes, il est nécessaire de respecter un certain nombre de conditions lors de la mise en œuvre de la brique de terre.
1. Stockage à l’abri de l’eau :
Tant qu’elle n’est pas sèche (21 jours minimum), la brique de terre est un matériau qui reste sensible aux intempéries (essentiellement pluviométrie) : il est recommandé de la stocker sous abri (une simple bâche suffit) et de lui éviter d’avoir les pieds dans l’eau (montée sur palette).
2. De solides fondations :
Comme pour toute construction, les maisons en briques de terre ont besoin d’être bâties sur de solides fondations, voire sur dalle autoportante. Le mètre carré de mur monté en trente centimètres d’épaisseur représente une charge d’environ 500 kg.
3. De « bonnes bottes » :
Afin d’éviter toute remontée d’humidité par capillarité depuis le sol, il est nécessaire de construire hors d’eau et donc de monter les fondations étanchéifiées au-dessus du niveau du sol, celles-ci servant d’assise à l’édification du mur de briques.
4. Un « bon chapeau » :
De la même façon, un mur qui laisserait pénétrer les eaux de pluies par son sommet finirait par s’infiltrer dans les briques qui risqueraient d’éclater sous l’effet du gel. Les toitures débordantes protègent en outre les façades des intempéries ainsi que des rayonnements du soleil.
5. Murs en 30 cm d’épaisseur :
La principale qualité de la brique de terre étant son inertie thermique, il est recommandé de bâtir des murs en 30 cm d’épaisseur, de façon à optimiser son rendement énergétique. Il faut réserver les murs plus fins aux cloisons.
6. Brique posée « à plat », joints croisés :
Pour davantage de résistance à l’écrasement, les briques se montent « à plat », surtout si vous l’utilisez pour bâtir un mur porteur. Comme tout autre maçonnerie, on veillera à croiser les joints de façon à éviter les « coups de sabre ».
Différents types d’appareils
7. Un mortier de sable et de chaux (ou de ciment)
Les rangs de briques sont scellés au mortier de sable et de chaux (ou de ciment), comme tout autre moellon, mais sans y adjoindre de la terre, qui risquerait d’effectuer un « retrait » si elle est trop argileuse. Dans le cas d’une production in - situ, la brique peut aussi être posée sans liant : le séchage « collera » les éléments entre eux.
8. Des chaînages en fonction de la hauteur :
La construction des murs nécessite la mise en place de chaînages à une hauteur égale à dix fois l’épaisseur du mur (ex : mur en trente = chaînage à trois mètres).
9. Optimiser le gain de chaleur en hiver :
La brique de terre restitue la nuit les calories emmagasinées le jour. Il est pour cela nécessaire de favoriser les rayonnements solaires directs sur les murs sud. Pour augmenter l’apport calorique, on peut aussi leur donner une couleur sombre (qui absorbe le rayonnement) ou disposer des vitres créant un « effet de serre » (voir murs Trombe). Les murs nord et ceux qui ne captent pas l’énergie seront isolés par une isolation extérieure, afin de ne pas diminuer l’effet d’inertie intérieure.
10. Optimiser le maintien de la fraîcheur en été :
De la même manière, il est important d’empêcher le rayonnement solaire direct sur les murs en été (débord important de toiture, tonnelle végétalisée, volets devant les murs Trombes…) et d’adjoindre une circulation d’air frais par puits provençal et cheminée d’évacuation.
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Voir aussi Conseils de mise en oeuvre / Formation
Détail d'intégration des interrupteurs